[Un Moulin abandonné entre Bergerac et son passé...]
Elle était revenue ce matin là sur leurs pas
Non pas sur les siens non, elle ne le pouvait pas
Mais sur ceux d'une autre histoire, d'un autrefois
Dans un vieux moulin abandonné qui partait en guingois.
Elle poussa la porte qui grinça sur ses gonds
Des toiles d'araignées tapissaient le plafond
De la poussière voletait dans un rai de lumière
Un court instant surgit l'odeur d'un retour en arrière.
Mais de passé il ne lui restait plus
Quelques souvenirs enterrés ou portés disparus
Partis dans les limbes d'un hiver glacial
Ressurgiraient-ils un jour dans des brumes automnales ?
Elle sourit en voyant le vieux lit
Se souvint des murmures qui débutèrent leurs vies
Vie de voyage, d'amour et vie de galères
Au gré des océans, des tempêtes et des mers.
Elle referma la porte sur les vestiges endormis
Réveillés les ombres ne lui auraient pas servi
Laisser là se reposer le vieux moulin abandonné
Et reprendre sa plume pour d'autres maux rimés.
Car la poésie retrouve toujours son chemin
Quand on décide qu'aujourd'hui sera un autre demain
Quand on sourit à l'aube qui soudain se dessine
D'une nouvelle histoire qui déjà se devine.
La poétesse longea rêveuse le court d'eau
De la Dordogne qui s'écoulait vers Bordeaux
Elle retrouva alors le vieux sentier caillouteux
Celui là même qui la ramènerait à Périgueux.
Et c'est vers la cité "princesse capitale"
Que la poétesse dirigea ses pas sous le chant des cigales
Pour un été d'espoir, d'un mois de Phoebe
Le sourire aux lèvres et plus que jamais déterminée.
Sujet: Errance d'un été 
Ven 5 Juil - 9:31