Je ne sais plus poétiser
Je ne rime à rien
Pour écrire un ou deux versets
J’ai à présent un mal de chien.
Ma muse s’est enfuie
Elle est partie musarder
Me laissant bête et démunie
Entre une strophe et un pamphlet.
J’ai peur du vide, de la ligne vierge
Au point où je n’en dors plus la nuit
Et à la lueur d’un vieux cierge
Je cherche les proses en moi enfouies.
J’écris, je barre, je rature
Ca en devient infernal
Quelle est donc cette déconfiture
Qui me met tant à mal ?
Fallait il qu’elle m’en veuille
Pour me lâcher du jour au lendemain ?
Je vais mettre des bougies sur le seuil
Pour qu’elle retrouve son chemin.
Sashah